lundi 23 juillet 2012

Le Titicaca, pourquoi pas!

Nous voici aujourd'hui au lac Titicaca, petite étendue d'eau entre le Pérou et la Bolivie de 200 km de long sur 65 km de large mais surtout, il est perché à une altitude de 3812 m ce qui explique ses couleurs somptueuses.


Ci-dessus, nous pouvons voir la communauté des Uros, peuple vivant sur des îles flottantes. Les femmes portant des gros pompons colorés sont célibataires, avis aux amateurs...

   
Leurs îles, qui flottent donc, sont constituées de Totora, sorte de roseaux, avec lesquels ils fabriquent également leurs maisons, leurs embarcations, leur mobilier et ils vont même jusqu'à manger le coeur du roseau. Bref, enlevez leur leur Totora et il ne reste plus grand chose.

   
Il existe une polémique qui dirait que ce peuple est éteint, théorie confirmée par Wikipédia Français mais contredite par Wikipédia Anglais. Qui sait? La vérité est ailleurs. Tout ce dont nous pouvons témoigner est que c'est du beau folklore pour touristes, belles photos colorées mais ça ne casse pas trois pattes à un canard (comprenne qui pourra).


Les vraies richesses de ce lac sont ses couleurs naturelles d'une part, et la gentillesse des gens des îles (non-flottantes) d'autre part. Car en effet, le tour classique sur l'île d'Amantani consiste à aller passer la nuit chez l'habitant et nous avons été sous le charme de Mari-Luz, Henri, et leurs enfants Ulysse et Rudy ci-dessous.


Sans eau courante ni électricité, nous ne sommes pas dérangés par le bruit car il n'y a pas de route, pas plus que d'engin motorisé. Cette famille peut tout de même être considérée comme aisée car ils ont pris un crédit pour s'offrir un panneau solaire, ce qui leur permet d'avoir de la lumière le soir.

 
Voici la vue de leur petite maison faite de briques d'adobe (ou de torchis, argile mélangé à la paille). Nous profitons de ce post pour les remercier de leur accueil bien que la probabilité qu'ils accèdent à internet soit quasi nulle.

   
Et encore des paysages surréalistes, nous ne sommes pas sur la banquise mais bel et bien sur le Titicaca, où la spécialité reconnue reste le traditionnel coucher de soleil.


Avec également le touriste, espèce très répandue sur les îles du Titicaca, loin d'être une espère en danger, c'est au contraire une espèce qui prolifère abondamment, peut-être un peu trop d'ailleurs. Nous pouvons observer deux spécimens ci-dessous qui croient passer inaperçus avec leur camouflage péruvien mais pas du tout, on les a reconnus immédiatement.



mardi 17 juillet 2012

La cité magique du Machu Picchu


- 4h30, le réveil sonne. Il ne faut pas réfléchir, le Machu Picchu, ça se mérite.

- 5h00, nous faisons la queue pour prendre la première navette qui nous emmènera à l’entrée du site. Il pleut! Saperlipopette, (traduction douce du véritable terme employé), nous n’avons tout de même pas fait tout ça pour ne rien voir ! Sommes-nous maudits après 4 jours de temps somptueux ?

 - 5h30, le bus démarre. Armés des ponchos et des pantalons de pluie, nous sommes prêts à nous incliner face au Dieu Soleil.

- 6h00, le crachin s’est arrêté. Les grilles s’ouvrent. Parmi les premiers téméraires, nous assistons au réveil de la cité embrumée par des esprits malins.


Les esprits sont finalement avec nous, un tableau féerique se dévoile au bout de quelques minutes.


Le mélange des rochers naturels et des pierres taillées laisse sans voix.

Quelle perfection dans ces assemblages de blocs sans mortier ni ciment. Rien n’a bougé en plus de 500 ans.


Prenons de l’altitude, grimpons au sommet du Wayna Picchu, porte d’entrée Est de la cité.


La vue se mérite. Ceux qui montent hésitants ne sauraient en descendre, rattrapés par le vertige. Mais la récompense est au bout. Vue plongeante sur les quartiers rituels en haut, et ceux d’habitations en bas, le tout entouré de terrasses à flanc de montagne.


Difficile de croire que ces habitations ont été abandonnées il y a si longtemps. Elles paraissent quasi neuves, ou en voie d’achèvement des travaux.


Le cliché traditionnel, pour immortaliser l’instant.


Puis direction l’oreille droite, pour une autre perspective. Celle-là même que nous apercevions de la vallée d’en face au dernier jour du trek du Salkantay.


Mais pour la photo finale, il faut grimper à l’opposé du Wayna Picchu, vers la porte du soleil. A mi-chemin, cela donne déjà une belle impression.


Et en poussant jusqu’au bout, on réalise mieux la grandeur de cette cité inca restée si longtemps cachée à l’occident.


Grande cité perchée, mais perdue au milieu d’immenses montagnes (dont le pic du Wayna Picchu qui se trouve sur la droite).


« Ça vaut le détour » ; dixit Alexandre Le Grand devant la grande pyramide de Khéops :-).

lundi 16 juillet 2012

Le trek du Salkantay

Pour rejoindre le célèbre Machu Picchu, il n’existe pas de route mais plusieurs options sont possibles.
- Le train : tranquille mais incroyablement onéreux.
- La randonnée avec également 2 moutures : Le chemin de l’Inca, pour les petits joueurs, 46 km en 3 jours ; ou alors le trek du Salkantay, 73 km en 4 jours.

Sachant qu’il faut réserver sa place 6 mois à l’avance dans des fourchettes de prix dignes d’un 3 étoiles Michelin si on veut suivre le chemin de l’Inca et ce, en même temps que 498 autres randonneurs fortunés, vous l’aurez compris, nous avons opté pour le trek du Salkantay.


Premier jour, 2 à 3 heures de routes et de pistes de Cusco pour atteindre Mollepata, point de départ du trek à 2900 m d’altitude. La végétation alterne forêt d’altitude et cultures locales.


Nous voyons ci-dessous notre premier objectif, l'Umantay qui culmine à 5450 m mais le campement sera à son pied, à 3900 m seulement.


Nous ne sommes pas seuls, le grand condor nous accompagne pour nous motiver davantage.


Deuxième jour, la nuit aura été fraiche tout comme le réveil au petit matin. 5h pour être précis, car la grosse journée d’ascension nous attend. Le campement est déjà au bout de la vallée dans la vue suivante.


Au pied du Salkantay, un des plus hauts sommets de la région, montagne vénérée, nous attaquons la montée. Il nous faudra quelques efforts pour atteindre le col à 4633 m mais quelle récompense.


Le climat est idéal, nous flânons un moment pour admirer le pic impressionnant, son glacier et son lac.


Et à droite du lac, le sommet impressionnant qui culmine à 6271 m.


Nous aurons même droit à une petite avalanche sous nos yeux ébahis.


Nous noterons avec la photo de Yann Arthus Mathevon vue du ciel, que le glacier s’est énormément retiré par rapport à son ancienne empreinte. Des flèches rouges, (ajoutées ultérieurement !) vous indiquent le trajet suivi cette journée là.


La descente, bien que longue, nous offrira de magnifique panoramas, jusqu’à atteindre Chaullay, bourgade perdue à 2900m d’altitude.


Belle et longue journée.


Le troisième jour sera presque une journée de repos. Nous continuons de changer de climats et de végétation jusqu’à La Playa à 2500m d’altitude. L’après-midi sera entièrement consacrée à la quête de la douche chaude qui restera finalement infructueuse. Que l’eau de la montagne est froide !


Enfin, quatrième jour, quelques 800m de dénivelé positif pour rejoindre le mirador. Bâtiment inca exactement à l’ouest du Machu Picchu, de l’autre côté de la vallée ; avec une rigole au centre qui donne la direction exacte de la fameuse cité inca. C'est ici, suivez les guides :


Vous ne le voyez pas? Mais si, au bout de la brindille:


Peut-être avec le zoom!



Il faut savoir qu’il existe 4 voies d’accès au Machu Picchu, aux 4 points cardinaux, et chacun d’eux possède un bâtiment similaire pointant la cité « perdue ». Mais la cité reste difficile à voir pour un œil non averti.

Finalement, du col de Llactapata à 3300m, il nous suffira de descendre à Hydroelectrica à 2000 m d'altitude puis de suivre la voie ferrée jusqu’à Aguas Calientes, dernière ville étape au pied du Machu Picchu.

La douche chaude est bien méritée après les 73 km d’aventures. Demain, visite du Machu Picchu!

PS : Ce post est dédié à un certain Arnaud avec qui j’avais déjà fait ce trek il y a 6 ans sous un tout autre temps… D.

A Suivre... (To Be Continued...)

vendredi 13 juillet 2012

Viva el Peru ! Cusco et la vallée Sacrée

Cusco est sûrement la plus belle ville du Pérou, entièrement remise à neuf depuis 6 ans.


Tous les péruviens sont très fiers de leur ville historique, Cusco signifie « nombril du monde » en Quechua, langue héritée des incas, tout comme l’Aymara.


Les marchés péruviens sont toujours aussi colorés.


Et bien-sûr, Cusco est le point de départ pour visiter la vallée sacrée des incas. Le site archéologique de Písac, perché sur la montagne (Où est Charlie Caroline ?).


Note personnelle : nous avons visité le site en descendant, du haut de la montagne vers la vallée. Beaucoup plus stratégique, il faut être fou pour le faire dans l’autre sens…



Une autre forteresse avec trois rangées de remparts, le site de Sacsayhuamán , certains blocs de pierre peuvent atteindre 350 tonnes. Ça laisse songeur.


Certains reconnaitront Madame et Monsieur Mathevon qui nous ont fait l’honneur de nous rejoindre pour quelques étapes (leur petit leur manquait trop).


Nous ne ferons pas de liste exhaustive de tous les sites visités, juste un petit coup de cœur pour les Salinas de Maras. Une vallée blanche en milieu désertique.



La source d’eau issue de cette montagne sort chargée en sel pour le plus grand bonheur des habitants du village qui vivent en l’exploitant depuis plus de 500 ans.



Puis également, les terrasses de Moray où les incas expérimentaient quelles étaient les meilleures conditions climatiques (chaleur, humidité) pour maximiser le rendement des différentes cultures. En bref, chaque terrasse possède son propre microclimat (et plus facile, on peut également jouer à «où est Charlie?»).



Une ville mythique, une vallée sacrée, et des paysages somptueux : le Pérou en condensé.